Les courants de la pop music
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Depuis sa naissance, le rock s'est divisé en de multiples tendances. Blues et rock and roll étant tous deux construits sur 3 accords (mi, la, si) et 12 mesures (4/4/4), on les différenciait parfois mal. | ||||
Country rock. Bob Dylan (né 1941), est à l'origine du renouveau, dans les années 1960, des chansons style ballade d'inspiration folk (textes poétiques ou engagés). Par la suite, il deviendra plus rock. Ses héritiers : David Crosby, Stephen Stills, Graham Nash, Neil Young, Van Morrison, Leonard Cohen, Joni Mitchell, James Taylor, Emmylou Harris, Linda Ronstandt, Dire Straits, J.J. Cale, Jackson Browne, Ry Cooder, John Hiatt ou les groupes disparus : Byrds, Allman Brothers, Eagles, etc. | ||||
Disco. Origine : 1974-75, le " Munich sound " (Italo-Suisse) exploité par Giorgio Moroder. Fondé sur la mise en avant de la batterie. Adopté d'abord dans les discothèques et lancé par le film " la Fièvre du samedi soir " (1977, de John Badham, avec John Travolta). En 1978, succès du film Grease (comédie musicale avec John Travolta, Olivia Newton-John). A évolué vers le funk, plutôt illustré par des groupes noirs américains de la forme Tamla-Motown, axés sur la musique de danse (Earth, Wind and Fire). Mode : habits de couleurs vives fluorescentes, parfois pailletés, en matières synthétiques rappelant la fin des années 1960 psychédéliques. Pour les filles mini-jupes, pour les garçons vestes longues et cintrées sur pantalons " pattes d'éléphant ". Réapparaît en 1989-90 dans le mouvement de l'acid-house et la mode des raves. | ||||
Funk. A l'origine, désigne une interprétation sensuelle de la musique populaire noire, notamment la soul de la fin des années 1960, début des années 1970 ( Quid 2000, p. 406b). | ||||
Grunge. Apparu fin des années 1980 à Seattle (en argot, désigne les moisissures entre les doigts de pieds), se réfère aux beatniks des années 50 et aux punks. Groupe Nirvana, sons durs, sorte de croisement de punk et de hard-rock. Mode : chemises à gros carreaux écossais, jeans informes et chaussures de sport déglinguées, cheveux longs non entretenus, barbes (parfois). | ||||
Hard rock. Vers 1968 apparaît à Los Angeles (USA). " Look " : cuirs, chaînes, clous, musique et paroles généralement violentes, voire " sataniques ". Marqué par l'utilisation des effets les plus violents : forte amplification des paroles provocantes, chanteur paroxystique. Groupes : anglais : Led Zeppelin (leader Jimmy Page), Deep Purple, les Who (Pete Townshend), Statuts Quo, Bad Co, Black Sabbath, ou plus récemment Def Leppard, Iron Maiden ; américains : Alice Cooper, Kiss, Ted Nugent, Blue Oyster Cult, Iggy Pop, Cheap Trick, ZZ Top Van Halen, Bon Jovi, Guns'n'Roses ; australiens : AC/DC ; allemands : Scorpions. Évolution : 1970 se développe avec le Heavy Metal (1er dérivé du hard), plus violent, avec parties instrumentales des guitares poussées à l'extrême. Groupes : Metallica, Black Sabbath, Judas Priest, Van Halen, Ozzy Osbourne (ex-Sabbath), etc. 1977 Speed Metal : plus puissant et rapide (le chant y compris). Groupes : Motörhead, Running Wild. 1980 Thrash Metal aux USA : riffs saccadés, 2 grosses caisses. Groupes : Exodus, Slayer, Coroner, Megadeth. 1985 Death Metal [originaire de Tampa (Floride)] : très violent, parle de guerre, de pauvreté, de terrorisme, etc. Groupes : Brésil : Sepultura ; France : Loudblast, Massacra ; G.-B. : Bolt Thrower ; USA : Morbid Angel. 1990 Hardcore (Ministry Body Count), Black Metal. Voir aussi Techno Quid 2000, p. 406b. | ||||
Jazz rock. Proche du rock progressif, désigna un courant voulant amalgamer violence et instrumentation du rock avec la subtilité harmonique et sonore du jazz. John McLaughlin (guitariste), groupe Weather Report, Jean-Luc Ponty (violoniste), Miles Davis (trompettiste). | ||||
New Wave. Courant de pop, surtout anglaise, issu du punk vers 1978. Groupes : Depeche Mode, The Cure, XTC, U2, Adam And The Ants, Simple Minds. Interprètes : Elvis Costello, Sting. | ||||
Boys/Girls bands. " Castings groupes " : âgés d'une vingtaine d'années, les membres sont recrutés individuellement par les maisons de disques pour un public essentiellement adolescent ; les garçons sont musclés, ils exécutent des chorégraphies athlétiques et répétitives, sont bien coiffés et rasés, ne boivent ni ne fument. Boys bands : New Kids on the Block (USA) ; Take That, East 17, MN8, 3T, Worlds Apart, Boyzone (G.-B.) ; Alliage, G-Squad, 2B3 (en anglais : To Be Three, être 3 ; composé de Filip, Adel et Franck et apparu été 1996) [France]. Girls bands : Spice Girls (voir le chapitre Personnalités ), So What !, ADM, Baby Norton, les Foxies, Pretty Girls. | ||||
Post-Rock. Apparu dans les années 1994-95 à Chicago. A l'ensemble guitare/base/batterie, ajoute des instruments acoustiques ou électroniques en empruntant des éléments à l'ambient music, la cold wave, le rock planant, le punk. Groupes : américains : Tortoise, Reservoir, Salaryman, Trains Am, Earthling ?, allemand : Schneider TM, français : Ulan Bator, Bastärd, Sister Iodine. Labels : City Slang, Domino. | ||||
Punk. D'origine américaine, apparu fin des années 1970 en G.-B. où il culmina en 1976-77. Précurseurs : les Stooges (No Fun, 1969). Credo : " Anarchy ", slogan : " No Future. " Sons bruts, amplifiés au maximum, et refus d'une technologie coûteuse. Groupes : Sex Pistols (leur 1er 45 tours, Anarchy in the UK, est censuré), The Clash. Reste une mode vestimentaire : cheveux teints, vêtements de cuir ou de plastique, tee-shirts déchirés avec slogans provocateurs, épingles de nourrice. New wave aux ambitions musicales plus affirmées (voir ci-dessus). | ||||
Rap. Issu du mouvement hip hop [de hep, être dans le vent et to hop, sautiller ; en 1975, le DJ Afrika Bambaata du gang des Black Spades ayant perdu un ami dans une rixe avec la police, décide de rompre avec la violence et crée la Zulu Nation ; en 1979, Zulu sera remplacé par Hip Hop, culture englobant break-dance, danse free-style, graff (art du graffiti et des tags), style vestimentaire, langage argotique de la rue, look B-Boy (de breaker boy, casseur ou bad boy, qui fait partie du mouvement ou mouve)]. Style vocal à mi-chemin entre scandé et chanté et s'appuyant sur des rythmiques fortement syncopées. [To rap (frapper) ; to rap out an oath (lâcher un juron).] Mêle cris et jurons à la musique rock, funk, reggae, à la fin des années 1970 (avant Jamaïque). Les DJ (Disc-Jockey) sample (échantillonnent) des passages musicaux, des boucles et des rythmes pour faire une musique sur laquelle le MC (Master of Ceremony) : maître de cérémonie scandera le texte ; seules contraintes : rimes rapides et improvisées. 1er tube (1979) : Rapper's Delight par Sugarhill Gang (avec les mots hip hop scandés). Issu de la Côte Est (principalement New York). Principaux groupes : Public Enemy, LL Cool J, The Beastie Boys, Fugees, Nas, Notorious Big, Wu-Tang Clan, De la Soul, Cypress Hill, A Tribe Called Quest, Mobb Deep, Dr Dre (Andre Young ex-membre de NWA : voir ci-dessous gangsta rap ). Labels : Def Jam, Bad Boys Entertainment, Puff Daddy (Sean Combs). En France : MC Solaar, Fabulous Troubadors, Jimmy Jay, IAM, NTM (nique ta mère, condamné en 1996 et interdit de concert), Massilia Sound System, Soon E. MC, EJM, Assassin, Secteur Ä, la Mafia Underground, Ministère Amer. Black Poetry : vers 1994, émergence de poètes rappeurs noirs, principalement à New York, issus du hip-hop et héritiers des Last Poets des années 1970. S'oppose au gangsta rap (rap des gangsters) : rap violent de la Côte Ouest né à Compton (Los Angeles). NWA (Niggaz With Attitude : Ice Cube, Easy E mort du sida en 1995, Dr. Dre parti depuis sur la Côte Est), Ice T (Tracy Marrow, fonda le groupe de hardcore Body Count), Hammer, Naughty by Nature, Coolio, Snoop Doggy Dog, Tupac Shakur (dit 2 Pac, 7-9-1996). Label : Death Row (" le couloir de la mort " ; logo : un homme sur la chaise électrique) : 1er mondial, dirigé par Suge (Marion Knight ; diminutif de Sugar Bear, " ourson sucré ", né 1967), 15 millions d'albums vendus, chiffre d'affaires 120 millions de $. |