Vladimir Vissotsky

Balchoļ karacho

L'œuvre de ce chanteur, poète et satiriste social, immense acteur également, né en 1938, couvre une bonne partie de l 'ère Krouchtchevo-Brejnevienne. Mais Vladimir "Volodia" Vissotsky , considéré comme "dangereux" par la Nomenklatura a connu maint problèmes avec les autorités soviétiques qui ne reconnaîtront jamais officiellement son talent. Pourtant, même ceux qui le considèrent comme le pire des parasites social, ennemi du socialisme, anti-Soviétique, etc. l'écoutent sous le manteau, car Vissotsky est vénéré par tous les Russes. Il paraît que même Brejnev ... Ce qui, à entendre sa voix, est on ne peut plus compréhensible. Cette voix extraordinaire venant du fond des tripes, raconte le quotidien soviétique ( comme je regrette de ne pas mieux connaître le Russe !) sur une musique simple à base de guitare sèche.

Pour la petite histoire, il fut marié à l 'actrice française, d 'origine russe Marina Vlady, qui lui consacra un superbe roman " Vladimir ou le vol arrêté". Littéralement détruit par la Vodka, les papirosski (cigarettes russes) et la morphine, il meurt assez jeune en juillet 1980.

 

De mon vivant j'étais svelte et grand
Je ne craignais ni les mots ni les balles
Je ne suivais pas les sentiers battus
Mais depuis que je suis classé défunt
On m'a ployé l'échine et brisé le talon
Nouvel Achille cloué à son piédestal.
Je ne puis secouer cette chair de granit
Je ne puis arracher mon talon de ce socle de pierre
Les côtes d'acier de ma carcasse
Agonisent dans le ciment gelé,
Et seule encore mon échine frissonne.

extrait de la chanson "Le Monument".